Celle qu'on n'avait pas vue.

On connaît tous un homme qui s’appelle Adam

On connaît aussi celle qui s’appelle Ève.

Lui, « innocent », a pu réaliser ses rêves 

Elle, « perfide », s’en est pris plein les dents.

 

L’histoire a fait de lui un homme très vaillant

La pauvre Ève ne demandait qu’une trêve.

Lui, l’arrogant, la poussait pour qu’elle se lève 

Alors qu’elle se réveillait en pleurant.

 

L’histoire ne dit pas qu’Adam devint violent

Au point même qu’Ève souhaita qu’il en crève.

Lâche et sans relâche il pompait jusque sa sève 

Elle espéra qu’on l’entende, fort longtemps.

 

Puis il lui força soudain la main plus souvent

La pauvre pria pour que la vie s’achève.

Il la fit prisonnière en brandissant son glaive

Il était trop tard pour s’enfuir en courant.

 

Il la priva de tout, jouissant nonchalamment

Elle s’épuisa de tentatives brèves.

Il faisait tout pour ne pas qu’elle se relève 

Elle ignorait qu’elle avait un pied manquant.

 

Il avait une force, quelque chose en rab :

À la pauvre Ève manquait une syllabe.

 

Oui, à un jeu de mots

Là, quelques vers plus haut

Vous n’auriez pas compris 

L’intérêt du récit.

 

Morale de l’histoire

Lisez entre les lignes

Car vous pourriez y voir

Qu’on vous envoie un signe.

 

© Marion Enin

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