Une question.
Est-ce que tu les vois, toi, ces gens dans la rue ?
Une plume vagabonde, une pensée en arborescence, c'est un monde qui part un peu dans tous les sens... Des premiers jets ou des extraits, de la liberté et beaucoup de simplicité... Un mélange de fiction et de réalité, d'émotions et d'humanité...
Est-ce que tu les vois, toi, ces gens dans la rue ?
Toute mon enfance on m’a gonfléeAvec le sens des priorités.
Hier, je n’étais pas fière.
Chaque battement de cœur ouvre un pont entre nous
Il suffit d’une douce soirée au ciel orangé,
A toutes ces vies que l’on croise sans vraiment les voir,
Après la mélancolie d’un dimanche soir survient enfin un matin.
Hey, toi.
Seul avec ton anxiété, soliste du ballet de ton désarroi,
Le manque, ce n’est pas l’absence ni le vide. Le manque, c’est l’omniprésence d’un fantôme livide.
Dans la lueur sublime du soleil couchant de cette fin de journée, je vois l'horizon maritime se détachant avec fermeté, telle une ligne délicate et acérée, arrachant les cieux qui se dissipent aux flots bleus qui s’assombrissent.
Je me tiens là, seule, devant cette immense plaque en marbre, sévère et glaciale. Depuis longtemps, ici, il n’y a plus âme qui vive. Plantée devant cette immonde dalle mortuaire verticale, je réfléchis, bêtement, à ce qu’aurait été ma vie si tu n'étais pas parti. Tu es là, aujourd'hui, gravé au milieu des autres défunts inhumés. Tu m'as si subitement quittée. Au milieu du décor de pierres froides et de cette verdure en agonie, des arbres abattus par le vent et du ballet déchaîné des feuilles mortes en hystérie, je crois entendre ta voix, puis ton rire, l'espace d'un court instant. Je sens soudainement ton parfum enivrant puis ton souffle exaltant. Comme avant. C'est comme si tu étais là, près de moi. Un frisson parcourt mon corps tout entier et mes mains, plongées dans les poches de mon grand manteau en feutre noir, se crispent instantanément. Comme à chacune des visites que je te rends, depuis maintenant près de deux ans, je sens monter en moi cette intense culpabilité. Cette arrogante, insolente, impudente culpabilité, qui se pointe ici en toute impunité. Ce n'est pas de ta faute. J'enfouis mon visage dans mon écharpe empreinte de patchouli et je me laisse le temps de fermer les yeux pour revoir devant moi les derniers souvenirs de toi et moi encore réunis.
A ton courage, à ta force et à ta beauté. A ton charisme, à ta résilience et à ta bonté. A ces rayons solaires que tu dégages, à ton intrépide énergie au milieu des nuages. A ton sourire, à tes larmes, à ton rire qui désarme.
Si tu savais.
Il fait noir. Pas un bruit. L’écho du silence résonne en moi. Le souffle du velours parcourt mon bras. Un courant d’air. Un tressaillement. L’impatience est à son comble. Il fait bon. Il fait froid. Un peu humide semble-t-il. Quelque chose en moi frémit au contact de cette odeur confinée de poussière rouge. Je me rassure. Je m’encourage. Ça va être à toi.
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