Hier, je n’étais pas fière.
Hier, je n’en menais pas large, au milieu de la tempête et du chaos.
Hier, je sombrais dans l’épuisement de cette lutte constante tout en portant mon fardeau.
Hier, je plongeais dans cet abîme effrayant, condamnée au pied du mur.
Hier, je m’épuisais à surmonter l’épreuve ultime causée par ma chute : colmater mon atroce fissure.
Aujourd’hui, je n’ai plus d’énergie, je suis démunie.
Aujourd’hui, je n’ai plus ni courage, ni espoir, ni foi, ni volonté.
Aujourd’hui, je coule littéralement, prise par le courant du torrent des tourments qui ont eu raison de ma ténacité.
Aujourd’hui, je cherche encore pourtant à m’accrocher, dans un dernier souffle d’endurance.
Aujourd’hui, il me reste peut-être un soupçon de détermination, une once de résilience, pour invoquer un semblant de puissance.
Demain, tout sera loin, rien n’est certain, mais je crois au destin.
Demain viendra le temps de l’apaisement, de la renaissance et de la libération.
Demain, je croirai à nouveau, au triomphe, à la victoire et à l’ascension.
Demain, je verrai poindre la lumière au bout du tunnel, là, à l’horizon.
Demain viendra, enfin, le temps de l’éveil et de la guérison.
© Marion Enin

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