Toute mon enfance on m’a gonflée
Avec le sens des priorités.


Mais moi j’suis incapable de me fixer,
Je me sens coupable de me disperser.


Moi des dons, j’ai des envies,
J’ai des passions, j’ai des lubies.


Aujourd’hui, je reviens à mes premières amours, la peinture,
Mais je me souviens qu’il y a toujours, en cours, l’écriture.


Cette passion nouvelle qui émerge
Cette vocation qui me révèle et qui me submerge.


Mais j’oublie aussi mes autres ambitions,
Tout c’que j’apprécie, sans prétention :


Le sport et la danse, la lecture et ma profession,
Qui depuis mon enfance sont la signature de ma propre condition.


Mais c’est ok de ne pas tout gérer…
C’est ok de se disperser…


On n’a de comptes à rendre à personne.
On a juste ce réveil qui sonne,


Simplement pour nous rappeler
Qu’il n’y a que vingt-quatre heures dans une journée.


Or écrire,

C’est ralentir.


C’est tenir mes émotions dans la paume de ma main,

C’est avoir la notion qu’il existe un lendemain.

 

C’est revivre ce que j’ai trop vite traversé,

C’est poursuivre ce que j’ai commencé.


C’est donner un nom aux frissons, aux larmes et aux rires.

Entretenir cette passion, c’est ma manière à moi de guérir.


C’est un monde où je danse avec les mots,

Où mes souvenirs deviennent tableaux.


Peut-être me dira-t-on encore « tu ne vas jamais au bout de rien »,

Parce que demain naîtra, peut-être, une autre aspiration.


Mais j’aurai le mérite d’apprendre de tout, et c’est déjà bien,

D’autant que je n’attends de personne une quelconque admiration.

 

© Marion Enin

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