Neuf mois,
En moi.
Des semaines
Me reviennent
A me languir
De te chérir.
Des heures d'attente
Patiente et vaillante.
Mais Ô combien pressée
De te voir arriver.
Sentant au creux de mon ventre
Que tu es là, en mon centre,
Sentant enfin ce doux moment
Si euphorique et palpitant,
Où tu descends, armé de courage,
Et moi qui t'accueille encore en nage
Au creux de mes bras, tellement heureuse,
Découvrant tes yeux, me laissant rêveuse.
Et nous nous rencontrons enfin toi et moi,
Après tous ces instants passés en émoi.
Je voudrais maintenant que se fige le temps,
Retenir cet instant, qu'il demeure au présent.
Mais arrive la hâte de te voir vivre,
Te voir marcher comme si tu étais ivre,
D'entendre ta voix, tes éclats de rire,
De calmer tes pleurs, de te voir mûrir.
Passent les nuits à te regarder,
Passent les jours à m'émerveiller.
Attends, je t'en prie, ralentis !
Hier tu étais si petit.
La fatigue et la routine
Ont eu raison des comptines.
Toi qui n'es né qu'hier,
Moi qui étais si fière.
Où diable est passé
Ma sérénité ?
Mon petit homme,
Mon métronome.
Six années
Ont passé.
Voilà,
Déjà.
© Marion Enin

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