Ma détresse et l’ivresse ne sont pas de taille
A te fuir, toi qui blesse ma matrice, mes entrailles.
En quête de hardiesse pour te livrer bataille,
Pour qu’enfin tu me laisses, je veux que tu t’en ailles.
Si j’écris tous ces mots, c’est pour tuer les maux
Qui resserrent l’étau, qui lacèrent ma peau,
Un vortex de torture dans lequel tu emportes
Mon passé, mes ratures, tu refermes les portes
Au destin, au futur, à la vie qui me porte.
J’ai cette âme très triste, j’ai cette âme qui pleure.
Et cette lame insiste, cette lame m’effleure.
Bien loin d’être alarmiste, j’ai quand même très peur.
Ce parce que j’assiste à la pire des horreurs.
Très calme, réaliste, j’attends toujours ton heure.
Autour de moi existe toute cette splendeur.
Mais tant que tu subsistes, toi le dévastateur,
Toi qui toujours persistes, qui sèmes la terreur,
À qui rien ne résiste, sache que tu te leurres.
J’ai rédigé la liste de toutes tes erreurs.
Toi, le grand arriviste, perfide mais charmeur,
Toi, le grand terroriste, tu paieras sur l’honneur,
Toi l’acerbe baliste, le trauma, le malheur,
Pour Lui, que tu rends triste, pour moi, pour mon bonheur.
© Marion Enin

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